Tombée dans une marmite aux milles couleurs, Caroline Drogo hérite d’un don dès l’enfance. Peintre et illustratrice, elle diffuse son univers végétal et tropical.
Tombée dans une marmite aux milles couleurs, Caroline Drogo hérite d’un don dès l’enfance. Peintre et illustratrice, elle diffuse son univers végétal et tropical.
Genèse. D’origine franco-italienne et native de Grenoble, la jeune femme s’éprend de Paris et gravit la première marche de son rêve en s’y installant pour intégrer l’Epsaa, une école de graphisme. Premier bagage scolaire en poche, elle décide ensuite d’assoir ses connaissances sur des fondations plus solides à la Fcil, école spécialisée dans l’illustration. L’artiste-peintre jongle alors entre le graphisme sur ordinateur, nouvelle technique contemporaine, et l’illustration classique, alliant ces techniques d’antan qu’elle aime tant.
Inspirations. Son style débordant de gaieté laisse aisément deviner l’éternel optimisme qui l’habite. La plupart du temps, elle s’inspire de l’art artisanal sicilien, saturé de détails et de couleurs vives. Parce que le mystère est une source de créations florissantes, elle exprime son obsession pour la végétation sans trop savoir pourquoi. Qu’importe ! Ne pas mettre des mots sur chaque œuvre n’entache pas le résultat. Cette autodidacte ne se laisse guider que par son envie de créer, à l’instar des hiérarchies d’entreprise. L’écho de cette si célèbre chanson de Queen résonne d’ailleurs en elle comme un adage, « don’t stop me now » comme pour imposer sa rage de vaincre dans un monde vorace.
Son âme de conquérante se laisse aussi guider par la sagesse de Jean Cocteau. «A l’impossible je suis tenu» disait habilement l’écrivain, une citation à l’image d’une vie faite de challenges; que Caroline relève avec brio. On compte par exemple ses collaborations avec La Nouvelle Seine depuis 4 ans où elle présente sa série de fresques sur une péniche ou bien celles de son propre atelier depuis 2 ans où figurent ses peintures à l’huile en exposition depuis quelques mois. A venir : une nouvelle série encore secrète qu’elle ne tardera pas à dévoiler.
Le Paname de Caroline. Elle désigne Paris comme sa ville de cœur, à défaut d’y avoir vu le jour. Elle l’aime pour ses restos à gogo, ses concepts éphémères détonants, ses expos tout au long de l’année : une combinaison qui balaye à coup sûr l’ennui. Son quartier de prédilection : Ménilmontant, pour son dynamisme et son indéniable diversité. Dans ses restos par dizaines, elle y commanderait une assiette de spaghettis sauce tomate aubergine agrémentée d’une montagne de parmesan, son péché mignon. Si Paname était une femme, elle aurait la grâce de Caroline de Maigret. Icône de la mode et de la musique, elle fascine l’artiste par une prestance très parisienne.
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Texte : Wessame Benahcene.