Il y a plusieurs années maintenant, j’ai rencontré la belle Anna pour un papier que j’avais décidé d’écrire sur des illustratrices de talent. Depuis nous sommes devenues amies, et ce talent n’a pas faibli. Logique donc de vous la présenter ici. Illu’ spéciale nana d’paname en prime.
Crédits photo : Juliette Atbibol
J’ai 26 ans, je suis parisienne, mais j’ai vécu à Bruxelles (La Cambre) et à New York (Parsons School). Je m’installe à Londres à la rentrée, il faut voyager pour alimenter son inspiration.
La nana d’paname « palmiers » selon Anna Ferrier
Je ne me suis jamais posée cette question. Dessiner est la seule chose que je sais faire (et que j’adoooore faire), c’est donc venu naturellement. C’est une passion qui est assez facile à appliquer à son quotidien. Tous les matins, quand je me lève, je prends mon papier et mon encre de Chine, et je peux commencer à illustrer, que ce soit pour moi ou pour mes clients ! Après, comme pour beaucoup d’autres dans la création, c’est un métier très solitaire. Heureusement que c’est un moyen de s’exprimer, sans ça je pense que je serais une huître !
J’aime dessiner à la plume et à l’encre de Chine quand le contexte me le permet ; sinon avec des stylos à encre. Après avoir scanné les dessins, j’ajoute la couleur sur Photoshop, et j’inclus des photos.
Mon appartement est devenu mon petit atelier, mais ce qui me donne de l’inspiration, c’est de dessiner dans des cafés
Ça me donne une grande liberté et l’ambiance influe sur mon trait. J’aime le contraste entre les coffee shops New-Yorkais et les grandes brasseries Parisiennes.
Oui, c’est très juste. Dessiner est le moyen de transcrire matériellement ses pensées, son imagination et ses idées.
Les illustrateurs dépeignent le monde tel qu’ils aimeraient le voir, et qui finit par devenir celui qu’ils voient
Une chaise ne sera jamais dessinée deux fois pareille, alors que des photos prises sous le même angle de cette dernière seront toujours visuellement presque identiques. Le dessin a quelque chose d’onirique, de l’ordre du rêve et de l’inconscient. C’est un média fragile qui le rend unique.
Ce sont essentiellement des personnages, inspirés par mon entourage et mes rencontres. Ils paraissent peut-être figés sur le papier, mais chacun d’entre eux porte un message, exprime un sentiment.
Je ne sais pas si j’ai un style mais j’ai un univers ; j’en suis la directrice de casting, le metteur en scène et la scénariste !
Quand je raconte une histoire j’ai toujours essayé de m’imaginer en tant que réalisatrice !
Mes projets rejoignent mes envies. Ceux de collaborer avec toujours plus d’artistes, photographes, scénographes, écrivains, stylistes, etc. J’aimerais que la feuille blanche ne représente que 1% du support attribué à l’illustration.
Il n’y a jamais assez de dessins sur les murs, les tissus, les écrans et les objets qui nous entourent. En fait j’aimerais vivre dans un monde illustré !
C’est la fille qui ne boit pas d’eau (que du café noir ou du vin rouge), qui porte des escarpins même si c’est une journée footing, qui aime les lieux pleins d’histoire, un peu empoussiérés, mais qui n’utilise Instagram qu’avec son iPhone 6. Elle est très dynamique, peut faire mille choses à la fois mais prendra une heure et demi de pause déjeuner pour pouvoir rêvasser tranquillement !
C’est une vraie contradiction sur patte, mais qui sait rester classe et de bonne humeur (sauf dans le métro)
Pour rêvasser sur le site d’Anna c’est par ici : www.annaferrier.com
Et pour la suivre sur Instagram c’est par là