©larevueduspectacle
Camille Favre-Bulle : Quatre comédiens et un musicien racontent comment Ivo Livi, immigré débarqué à Marseille avec sa famille pour fuir l’Italie fasciste, est devenu le grand Yves Montand. L’ascension de l’un des plus grands artistes du XXeme siècle, ancré dans son époque.
Camille : C’est Pascal Guillaume, notre producteur, qui nous l’a suggéré. Après avoir assisté à l’un de nos spectacles précédents – portant sur la vie de René Sarvil, un parolier marseillais des années 20 – il nous a commandé une pièce sur Yves Montand.
Camille : Evidemment ! Et d’autant plus pour cette histoire. Les femmes sont au cœur de la vie et de la réussite d’Yves Montand. C’est grâce à sa sœur qu’il est monté sur les planches, c’est elle qui travaillait pour ramener l’argent à la maison. Edith Piaf, son premier amour, lui a tout appris à ses débuts. Elle est le mentor qui a façonné le diamant brut. Sans oublier Simone Signoret qui l’a supporté (dans tous les sens du terme) jusqu’à sa mort.
Camille : Il y a des bons et des mauvais côtés. On se connaît tous très bien dans la compagnie, l’ambiance est familiale et à chaque famille ses coups de gueule et ses éclats de rire !
On me dit souvent « Tu en as de la chance, ils doivent te traiter en princesse ! » Pas vraiment, non. Parfois, ils oublient que je ne suis pas un mec mais c’est vrai que quand il a fallu distribuer les rôles de Piaf, de Signoret ou de Marilyn, le choix était plutôt évident.
Camille : J’ai regardé les films et les images de l’époque avec Fred Astaire, Gene Kelly, Ginger Rogers, Bob Fosse … Je me suis aussi inspirée des comédies musicales que j’adore comme Anything goes, Singing in the rain, Kiss me Kate ou West side story.
Camille : Ça fait plaisir ! C’est surtout une belle reconnaissance de tout ce travail, cet investissement en temps et en énergie, fournis depuis des années avec la compagnie.
Camille : Si, c’est très fatigant mais, ce qui est chouette, c’est que les dates ne se ressemblent jamais. On passe d’une petite salle dans un patelin paumé à un amphithéâtre en plein air au bord des calanques de Marseille, de la cour d’un château français à une salle des fêtes belge, d’un ancien poulailler à un bateau ! C’est souvent en tournée que les souvenirs sont les plus nombreux.
Camille : Deux mois de résidence à Bruxelles de septembre à octobre et la tournée qui continue jusqu’au 31 décembre 2018.