Gros coup de cœur pour Eli Grita, et ses sacs qui font voyager… « Vamos ! »

13 octobre 2016

En ce vendredi tout gris, un peu de joie ! Cela fait plusieurs mois que je la suis sur les réseaux, j’adore son univers, simplement… Et je suis super enthousiaste de partager avec vous mon coup de cœur pour une créatrice qui vit les choses à fond, et avec sincérité : Julia. Comme beaucoup de créa, elle conçoit des accessoires de mode, oui… Mais derrière lesquels tous ses voyages, ses souvenirs culturels sont présents, à-travers une esthétique très marquée. Son pseudo, c’est ELI GRITA ! Et sa pâte se révèle comme une vague de fraîcheur qui revitalise le luxe parisien ;  souvent provenant d’Amérique latine qui lui est si précieuse. Les couleurs lumineuses, les effets pailletés, les contrastes de textures, et les jeux de formes déferlent alors sur l’indispensable sac à main, qui devient œuvre d’art.

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Comme elle le dit avec malice : et bien son parcours… « C’est un peu la danse de la joie ». Il est atypique, inclassable, celui d’une artiste flâneuse et intrépide. Une formation en DMA-matériaux de synthèse à Olivier de Serre suivie d’une autre à Chardon-Savard en stylisme-modélisme lui auront appris les bases techniques, et fait découvrir le cuir ; son véritable déclic. Elle acquiert un savoir-faire chez Karine Arabian (marque parisienne, fondée en 2000) puis chez Givenchy où elle découvre les secrets du merchandising-accessoires ; « ce sont des expériences qui ont certainement influencé mes choix vers la création de mes sacs, mais pas tout de suite… ». Elle n’a pas tenté d’aller au plus vite, mais au plus proche de sa personnalité. Et ça, ça ne se modèle pas en une semaine, et il n’existe aucun patron pré-découpé !

Avant la naissance de sa propre marque, elle décide d’abord d’explorer un peu le monde, pour s’enrichir, voir un peu ce qui se passe de chouette en dehors de Paris (pas seulement à propos de mode!). « Je pars habiter à Barcelone, où j’apprends l’espagnol, je danse et je me remets à peindre (surtout des visages et des yeux)… Et à côté j’enchaîne les petits boulots pour faire et apprendre ce qui me plait », tout est arrivé progressivement, et a mûri dans son esprit grâce à une immense curiosité… Pour absolument tout ! Grâce aussi à de nombreuses rencontres… C’est au Mexique, là où selon elle « l’aventure commence réellement » que le nom de sa griffe a été trouvé, par des chamans : « ELI GRITA », ou « celle qui crie haut et fort ». Ça résonne puissamment, comme l’identité d’une jeune femme qui s’assume telle qu’elle est, et qui souhaite transmettre le message à toutes les autres nanas qui porteront ses créations. Au Mexique… « C’est là-bas que je puise toute la magie ».

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La partie latine toute entière est source d’inspiration pour elle, bien qu’en particulier : le Brésil et le Mexique, ses terres d’amour ! L’architecture traditionnelle, les couleurs fortes, l’ambiance festive et vivante, les lignes ultra graphiques qui rappellent les motifs aztèques… Les sacs Eli Grita sont tout cela à la fois, comme une ré-appropriation de ces pays dont elle se sent la fille.

Ce sont de pures merveilles de maroquinerie qui en découlent… Dont chacune évoque quelque chose (et ce ne sont pas des coloris choisis au hasard) : une nature tropicale, luxuriante, ou une époque, le cinéma… Du plus éblouissant au plus neutre/ un brin moins vif, ils représentent un style, un mode de vie décomplexé, bien au-delà du simple « objet chic ». « La peau est le premier organe que nos yeux voient. Comme la chlorophylle, elle intercepte l’énergie lumineuse. Comme le prolongement de notre peau, avec ses éclats d’or et d’argent, le sac Franklin incarne pour cette collection A/H16 la rencontre entre l’animal et le végétal. Skiniconic est une collection aux couleurs à la fois claires et gourmandes… De la chrysalide au papillon, une invitation à la mutation ! » ; les descriptions mêmes (présentes sur le site) transportent vers la dimension poétique émanant de la créativité de Julia.

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Les belles collections sont le fruit de plusieurs passions réunies : l’énergie de la danse, l’harmonie des teintes (comme en peinture), le rythme musical (Julia est (aussi) djette, initiée très tôt par un oncle qui mixait). Et lorsque l’on pose la question « mais pourquoi des sacs à main ? », elle explique simplement qu’elle a toujours eu un faible, une attirance naturelle pour cet accessoire-marque de féminité numéro un (aux yeux pétillants d’une petite fille en tout cas !) ; « J’avais cinq ans, je m’en souviens très bien. Ma grand-mère avait de très beaux sacs et j’étais tout le temps en train de les lui piquer et de faire des défilés à la maison avec. Alors elle a fini par m’en offrir un, il était rose fuchsia » (une couleur récurrente dans sa gamme chromatique). Elle voulait déjà sembler grande, indépendante avec son sac de dame à l’épaule, et loin d’être classique !

Depuis la fin 2014 (date de © officiel), Eli Grita s’affirme comme une marque incontournable si l’on aime la singularité ! Il n’est pas évident de choisir « le plus beau », vous verrez ! Surtout qu’il est également possible de commander un sac personnalisé…

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Mon portrait coup de ♥

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Charlène Desfougeres (illustration)