Aujourd’hui sort le nouvel EP de SQUID AND THE STEREO : « Sigma ». C’est frais, et ça envoi du lourd question son! Diane, Golwen et Harold, les 3 membres du groupe, se sont surpassés pour ce nouvel EP très prometteur.
Il y a quelques jours, nous avons déjeuné avec Diane, chanteuse du groupe, dans un des temples du burger parisien : Le Paris-New York en plein coeur du Marais. Nous lui avons posé quelques questions sur son nouveau bébé et nous en avons bien sûr profité pour faire une série de photos car la déco intérieure signée Cut Architecture est dingue! Une ambiance très « Miami spirit », aux couleurs pastelles qui rejoignent des formes géométriques sur les murs, le restaurant est une bonne adresse autant au niveau des burgers qui sont à tomber qu’au niveau de la déco.
Diane a choisi de porter pour cette série l’une de ses marques fétiches : « Manish Arora » , avec une robe signée « This is a Love son ».
LES NANAS D’PANAME : Diane , tu sors avec ton groupe Squid And The Stereo un nouvel EP, raconte nous en quelques lignes le processus de création de celui-ci?
DIANE : Notre nouvel EP ”SIGMA” est avant tout une histoire humaine et musicale entre Goulwen, Harold et moi et une vraie envie de partage. Cet EP est très important pour nous car il est la symbiose de nos 3 énergies et influences, l’alliance du rap et du chant, du hip-hop et de la danse. C’est vraiment sur celui-là que nous avons réussi à ne faire qu’un. D’où cette fusion de nos 3 visages en pochette d’album !
NDP : Quelles ont été vos influences musicales ou artistiques pour votre EP?
D : Harold vient de la Techno/House, Goulwen est le geek qui décortique tous les sons peu importe le style et moi je suis « hip-hop old school » et « électro/pop ».
Notre envie était de mélanger l’énergie de la culture street avec les influences de la rave.
Nous sommes tous les 3 très éclectiques dans nos écoutes mais nous nous rejoignons sur beaucoup d’influences récentes comme « Die Antwoord », « Disclosure », « Boston Bun », « MO », « Major Lazer », « Burraka son sistema » et pour le rap plutôt du old school comme « Jurassic 5 », « Outkast » et « Roots Manuva ». La mode aussi nous inspire, notamment des créateurs avant-gardistes comme JC de Castelbaljac, Alexander Mcqueen ou encore Manish Arora qui propose des mélanges et des techniques incroyables, autant d’inspirations précieuses pour créer des métissages de textures et de styles musicaux.
NDP : Comment travaillez vous à 3 ? Qui fait quoi ?
D : Souvent nous commençons à la maison par un café, ensuite on écoute nos idées respectives et on décide de partir sur une base selon l’inspiration du moment.
Après ce travail de défrichage nous allons en studio.
Ces derniers mois nous avons travaillé au Studio des Variétés près de Bastille, c’est un endroit que nous aimons beaucoup et où nous nous sentons comme à la maison.
En général les garçons s’occupent des prods et je les rejoins pour l’arrangement et les mélos. Sur scène nous sommes tous aux machines live, Goulwen rappe, Harold s’occupe de toute la partie prod ainsi que les backs et moi je chante et rappe.
Nous nous efforçons de proposer une mise en scène ainsi qu’une scénographie en collaborant avec d’autres artistes qui apportent un regard complémentaire à notre projet. C’est très excitant et enrichissant ! Nous sommes 3 dans le groupe mais la team Stereo est grande.
NDP : Parlons de votre dernier clip FAME, vous nous aviez habitué à des clips très colorés, vous partez sur du noir et blanc. Qu’est ce qui a motivé cette direction artistique?
D : Nous voulions quelque chose qui tranche radicalement, un visuel beaucoup plus binaire et un montage très rythmé, presque machinal, à l’image du single. Le choix du noir et blanc nous détache du trip fluo et sucré et amène le groupe sur quelque chose de plus cru et plus incisif.
NDP : Une ambiance très pysché avec ses images kaléidoscopiques. Pourquoi ce choix ?
D : L’idée de base était de représenter le côté cyclique et l’esprit « machine vivante » de Fame avec cette esthétique épurée, saccadée et froide. La vision kaléidoscopique amène cette notion de répétition et permet de créer des images folles juste par tâtonnement. La sensation psychédélique du kaléidoscope associée aux flashs lumineux récurrents symbolise l’état de transe que l’on peut ressentir sur le dancefloor.
NDP : Comment as tu commencé à faire de la musique? Quelle est ta formation musicale?
D : J’ai commencé la musique à 6 ans car j’avais un énorme problème d’audition, j’étais sourde d’une oreille du coup me mettre à la musique permettait une rééducation autonome, ce qui a fonctionné. Ce qui est sûr c’est que ce n’est pas le chemin habituel pour une enfant de cet âge. Sans ce problème je ne m’y serai peut être jamais interessée !
J’ai continué par le conservatoire du 9ème à Paris avec le choeur Nadia Boulanger qui était à cette époque assez pro (opéra à la Bastille etc…).
Ensuite j’ai décidé de persévérer pour intégrer le CNR à la Maîtrise de Paris où j’étais donc en sport/études. Pour terminer avec une formation pluridiscipliniare ou en plus du chant je faisais 12h de danse par semaine ainsi que du théâtre.
Depuis je n’ai jamais arreté et ai décidé d’en faire mon métier. Autant sur scène que dans la transmission (je donne des cours aux adultes et aux enfants depuis quelques années).
NDP : Si je te dis « Scène » ou « studio », lequel choisis-tu? Et pourquoi?
D : De loin la scène. C’est très personnel mais c’est de cette manière que j ‘arrive à transmettre mes émotions et à recevoir. J’ai toujours eu besoin de communiquer pour me sentir bien et cet échange immédiat avec le public me fait frissonner et me fait kiffer 🙂
NDP : Sur scène tu as une « gouache d’enfer », tu as une présence incroyable! D’où te vient toute cette énergie?
D : Déjà merci beaucoup pour cet énorme compliment 🙂
C’est difficile à dire mais je suis assez hyper active et la scène me nourrit et ne me pose aucune limite. Une fois que l’on a pris ses marques et que le regard de l’autre n’est plus un obstacle, les portes s’ouvrent et il n’y a plus qu’ à se laisser porter !
NDP : Avec quel artiste te verrais-tu collaborer?
D : J’adorerais collaborer avec Diplo, MIA ou Disclosure ! Mais il y en aurait tant d’autres…! 🙂
NDP : Les 5 chansons clés de ta vie?
D : Green Velvet – Shake and pop
Demon – You are my high
Rita Mitsouko – C’est comme ça
Missy Elliot – Work it
Daft Punk – Da Funk
Quand est prévue la sortie de l’EP? et ou pourra-t’on se le procurer?
Notre EP “SIGMA” est déja disponible en précommande sur Itunes et sera disponible sur toutes les plateformes d’écoute et de téléchargement(deezer, spotify etc…) le 13 novembre 🙂
Nous avons aussi prévu une sortie physique le 5 décembre, faire un bel objet nous tenait à coeur.
NDP : Questions dates de concert, où et quand peut-on venir vous voir sur scène?
D : Nos prochaines dates sont le 04 décembre à l’ Alex Tavern à Rennes, le 11 décembre au Bus Palladium et le 12 décembre au Poco Loco à Clermont Ferrand.
On vous attend avec plaisir 🙂
Question boulotter : Mentions spéciales pour THE RETURN OF THE COWBOY burger (photo) et le végétarien : L’ATOMIC burger avec un gros champignon Portobello cuit à l’étouffée, sauce PNY, cheddar 9 mois.
Pour se procurer cet EP? C’est par ici