Guide de survie pour les fêtes de fin d’année

19 décembre 2023

Les fêtes approchent et cette année encore Mariah Carey n’est pas la seule à s’immiscer dans nos oreilles : les remarques sexistes, homophobes et racistes qu’on peut entendre en repas de famille, aussi ! Alors si toi aussi tu appréhendes toutes les questions oppressantes sur ta vie sentimentale, les remarques de ton oncle raciste et de ta grand-mère homophobe, on a préparé un guide de survie pour les fêtes de fin d’année. Prêt·e ?!

guide de survie des fêtes

On protège sa santé mentale !

Tu n’es pas obligé·e d’aller à ces fêtes.

Il est grand temps de repenser la famille et l’importance qu’on donne aux “liens du sang”. Si ce sont des personnes avec lesquelles tu ne te sens pas bien, pas en confiance, que tu appréhendes beaucoup trop ces rendez-vous et que tu as la possibilité de ne pas y aller, alors n’y vas pas. Le plus important est de s’entourer de personnes avec lesquelles tu peux être libre d’être toi-même et qui te permettent de ressentir de la joie !

On se doute que ce n’est pas forcément évident, alors si tu ne peux pas t’extirper de cette situation et que tu dois y aller, n’oublie pas de prendre soin de toi. Tu peux y rester juste quelques heures et partir plus tôt, tu peux te tenir éloigné·e autant que possible de certaines personnes, trouver un·e allié·e pour t’aider à supporter ce moment ou pour répondre avec toi si besoin… Bref, ne t’oublie pas et n’oublie pas que tu mérites le respect.

Tu n’es pas obligé·e d’éduquer tes proches.

Si vraiment ça te tient à cœur et que tu sens que tu peux le faire, alors oui bien sûr tu peux leur apporter des clés de compréhension. Pour autant, si ce sont des remarques et des questions qui ont pour but de te blesser et/ou que ce sont des personnes avec qui la discussion est impossible, alors ne te fatigue pas davantage et profite plutôt de la buche. Ne te rajoute pas une charge mentale et une injonction supplémentaire : ce n’est pas ton rôle. Si tes proches ont envie de se renseigner, iels le feront, comme tout le monde.

Tu n’es pas obligé·e de répondre.

Ce n’est pas parce que tu ne réponds pas que tu cautionnes ce qui est dit. Cela ne veut pas dire non plus faire semblant et devoir rire à la blague sexiste de Tonton non plus. Cela signifie juste que tu as le droit d’ignorer, de ne pas répondre à la question, pour te protéger parce que ta santé mentale est importante. Pour éviter de répondre, tu peux aussi détourner l’attention pour que le sujet soit évité. En faisant cela tu agis dans l’ombre pour ton bien être et celui de la tablée et ça, c’est beau.

 

guide de survie des fêtes

 

Quelques idées pour des réponses on fleek :

Renvoyer la question

Une technique facilement accessible, pouvant être certes frontale mais aussi faussement ingénue… Elle permet de confronter l’autre à sa propre remarque déplacée et/ou malveillante. “Pourquoi tu dis ça ?” “Je n’ai pas compris la blague, qu’est-ce qui était drôle ?” L’autre devra alors expliquer à tout le monde pourquoi sa blague était raciste, pourquoi sa remarque était homophobe, pourquoi il est sexiste… Les masques tombent, et le voilà mis face à ses propres pensées.

L’humour, l’ironie.

Technique un peu plus risquée, permettant de confronter l’autre aux limites de sa question ou remarque. Elle peut être utilisée pour éviter de répondre aux questions personnelles un peu trop intrusives, par exemple si mamie te demande quand est-ce que tu comptes te marier, si tu as prévu d’être enfin propriétaire, si tu n’en as pas marre de faire encore des tatouages…

Attention toutefois, cette technique doit être pratiquée avec moultes précautions afin d’éviter de voir des verres se renverser et des morceaux du plat voler à travers la salle. Sauf si ton petit plaisir coupable c’est te délecter des disputes de famille pour tout raconter à ta bff le lendemain des fêtes, évidemment, auquel cas fonce, régale-toi (et tiens-nous au courant surtout) !

La phrase : “ce que tu dis me met mal à l’aise”

La technique qui impose le respect. La technique ultime, celle qui ne manque jamais sa cible. Avec cette phrase tu parles de ton ressenti, tu n’attaques pas la personne directement, et on ne peut pas remettre en question ton ressenti et tes émotions (si une personne le fait : fuis. Loin.)

La personne qui a tenu les propos qui te mettent mal à l’aise sera confrontée au fait que ses propos soient dérangeants, et se remettra normalement en question (si la personne se braque : fuis.) C’est gagné, la première étape est franchie pour la personne en question !

 

On espère que ce guide a apporté des idées pour t’armer au mieux face à ce qu’on peut entendre en repas de famille. On prend une grande inspiration, on prépare un bingo des fêtes de fin d’année avec sa cousine féministe préférée, et promis à la fin du repas c’est terminé !