Tu connais sûrement Julie sous le pseudo “La fille qui a des taches”. Quand elle était plus jeune, ce surnom lui collait à la peau. Mais au fil des ans, elle a décidé de s’en servir pour raconter son histoire, sa différence et son combat contre le harcèlement scolaire et digital.
Julie a une particularité physique : elle est née avec des angiomes sur 70% du corps. Cette anomalie vasculaire fait apparaître des taches couleur rubis sur des zones plus ou moins larges du corps. Plus jeune, sa différence lui a valu le surnom de “la fille qui a des taches”. À l’adolescence, les mots de ses camarades de classe deviennent plus durs et elle pense même à faire enlever ses angiomes. Pendant plus d’un an, elle va enchaîner les séances de laser, mais sans résultats probants. Elle décide donc de garder ses taches et quitte sa Provence natale pour travailler pendant 9 ans au soleil, notamment en République Dominicaine. Le retour à Paris est plus compliqué que prévu et Julie retrouve les remarques désobligeantes et les regards insistants.
Mais aujourd’hui, elle est fière de sa différence et du chemin qu’elle a mené pour l’accepter. En 2018, pour parler de son parcours et croiser le chemin d’autres adultes qui ont des angiomes, la jeune femme lance son compte Instagram. Si elle rencontre des personnes qui la soutiennent et l’encouragent, elle subit également un vague de cyber harcèlement. Mais Julie ne se laisse pas abattre et continue à publier des photos de son corps et de ses taches. Et cela paye ! Son compte Instagram rassemble actuellement plus de 32 000 personnes qui la suivent pour sa bonne humeur et sa joie de vivre. Julie travaille aujourd’hui à faire changer les mentalités grâce aux réseaux sociaux.
Tu l’auras compris, les deux mots-clés de la vie de Julie sont body-positif et self-love. C’est cet engagement dans l’acceptation de son corps qui fait d’elle une véritable Nana d’Paname ! Elle rêve aujourd’hui de faire encore plus entendre son message de tolérance. Pour cela, elle veut intervenir dans les écoles et sensibiliser les enfants au harcèlement sous toutes ses formes, mais aussi à l’acceptation des autres.
Si tu cherches Julie dans Paris, tu la trouveras certainement dans les rues de Montmartre qu’elle adore pour la vue, les petites ruelles, le street art, les odeurs, l’ambiance…
Son mantra : “Ils rient de moi parce que je suis différent, je rie d’eux parce qu’ils sont identiques » – Kurt Cobain