Rencontre avec une nana d’paname désormais bordelaise, Margaux Paturel, dans son atelier où sont fabriquées à la main ses créations qui sentent bon la mer et allient une allure green friendly à l’ethnique chic.

(ps : qu’on me pardonne le jeu de mots du titre, je n’ai pas pu m’en empêcher)

Peux-tu nous conter la petite histoire de Bôme  ?

J’ai 25 ans, je suis née à Paris où j’ai vécu jusqu’à mes 18 ans. Je vis aujourd’hui à Bordeaux.

J’ai créé Bôme à l’issue de mes études à l’école des beaux-arts de Bordeaux en 2013. J’ai rejoint l’université pour me consacrer à l’aspect plus théorique de l’art contemporain et son exposition. C’est donc arrivée à Rennes que le « faire » m’a finalement manqué.

Faire de l’art, être artiste n’était pas ce à quoi j’aspirais, travailler avec eux oui. C’est finalement dans l’artisanat que j’ai pu exprimer l’aspect créatif de ma personnalité.

Au départ j’ai fait des bijoux pour moi, puis pour des amies, puis on m’en a demandé pour des cadeaux et ainsi de suite. Schéma un peu classique du « je pourrais essayer de les vendre » et finalement les choses se sont enchaînées et aujourd’hui chaque mois est un peu plus intense que le précédent.

Comment sont conçues tes créations ?

Le propre de Bôme se situe dans les matériaux que je sélectionne. Mon but est de faire ressortir l’essence même du matériau, à l’état brut.

J’utilise du bois (hêtre) brut non verni, des pierres semi précieuses (Quartz, amazonites, howlite, agathe etc.), le tout associé à du laiton brut (sans nickel ni plomb). Les lignes des bijoux sont assez structurées et géométriques et se mêlent à des couleurs douces. Un univers épuré et brut en somme !

Pour la conception des formes en elles mêmes et l’alliance des matériaux, je puise mon inspiration dans plusieurs domaines : l’architecture, les magasins de bricolages (grande bricoleuse dans l’âme ! ), l’art contemporain (en particulier sculpture et installation) et pour finir, les éléments naturels (en particulier la mer) tiennent un rôle également important et m’inspirent plus pour l’univers général de la marque et son identité.

« Bôme » c’est d’ailleurs un clin d’œil à l’univers maritime, c’est la barre que l’on se prend dans la tête sur un voilier si l’on ne fait pas attention lors du virement de bord.

Symbole donc de deux dynamiques particulières : celle de tenir un cap ou un autre, et celle de la vigilance afin de se tenir toujours en alerte. Dynamique à garder en tête lorsqu’on se lance dans l’aventure de l’entrepreneuriat d’après moi.

Le tout est fabriqué à Bordeaux dans mon petit atelier à domicile (je rêve d’un atelier dédié à mon bordel) et je m’entoure de mes petits « grigri inspi » pour tenir mon cap du moment. Je réalise tout moi même, pièce par pièce en petites séries. J’aime prendre le temps de soigner mes commandes, le packaging et l’emballage.

Quels sont tes projets ?

Aujourd’hui Bôme est une seconde activité, la principale étant dans le domaine de l’art contemporain. Cependant à l’automne prochain je développe Bôme en vitesse supérieure, en y consacrant plus de temps tout en imaginant les nouveaux fondements de la marque, au delà du bijou. Il est aujourd’hui un peu frustrant de ne pas pouvoir répondre à toutes les sollicitations comme j’en aurais envie. Et aussi parce que j’ai pris goût à la dynamique de l’entrepreneuriat et de l’indépendance. Des collaborations sont en cours, en particulier avec une collègue créatrice lyonnaise, également plusieurs événements où Bôme sera présente, comme un Brunch des créateurs avec l’annuaire Pulpe-Concentré de créateurs dont le but est de promouvoir le fait main en France. Et tout bientôt, les bijoux Bôme partent pour l’Australie ! Autant d’océans et de mers traversées, j’ai du mal à réaliser ! D’ici là, Bôme est à retrouver en points de vente à Bordeaux, Biarritz, Amiens, Lyon, Lausanne et en itinérance sur les festivals avec le Road Shop Noir Gaazol. Ou en ligne sur mon e-shop : www.bome.tictail.com Et enfin, BIG DREAM, avoir mon atelier dans un espace dédié à mon activité de créatrice !

Qui est la nana d’paname?

Ma fantastique sœur Miri, archétype de la nana d’paname ! Journaliste ambitieuse et déterminée, sportive, classe et toujours au fait des nouveaux lieux ou concepts tendances, épuisée une fois la journée terminée !

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