Un samedi matin d’un mois de juillet caniculaire, j’ai franchi le seuil de la nouvelle boutique atelier couronnes, 6 rue Château d’eau, pour rencontrer la jolie créatrice de bijoux Louise Damas.
Une boutique née il y a un mois d’un projet commun avec Claire Rischette, créatrice de la marque de maroquinerie Fauvette et à l’image de ce duo de filles : déco chinée (de l’enfilade scandinave au meuble caisse vintage), mise en avant de leurs créations (personnalisables sur place) mais aussi d’autres créateurs de leur goût (la galerie de lunettes, Tot Paris, Julie Lansom…), jusqu’aux mini cactus rempotés dans de la vaisselle bien trouvée, on prévient d’emblée vous n’aurez pas envie de ressortir les mains vides (ce qui n’a d’ailleurs pas été mon cas…).
Et au fond de la boutique, non caché de la vue des visiteurs, on trouve l’atelier, vue sur une cour des plus vertes. C’est là que Louise créé ses bijoux (quand elle ne se déplace pas un peu partout dans le quartier pour rencontrer ses fournisseurs ou organiser le shooting de la prochaine collection par exemple. Si sa technique est assurée et ses bijoux aboutis, lorsqu’elle s’est lancée, il y a maintenant quelques années, Louise était autodidacte.
Etudiante en lettres modernes à la Sorbonne, plongée dans les livres, elle aime bricoler, fabriquer, façonner, produire, tout mais surtout des bijoux. Comme d’autres, elle décide de lancer sa marque à côté de ses études. Comme peu, ça marche vite. Si bien qu’une fois sa licence en poche, elle est obligée de choisir (« et même, cette année là, je téléchargeais mes cours pour les écouter en faisant mes bijoux tellement je manquais de temps… »). Sa marque gagne, et le choix est fait de continuer à la faire grandir.
A 25 ans, le penchant pour la littérature de la jeune créatrice est toujours là. Dans des livres disposés aux quatre coins de la boutique, mais aussi et surtout dans ses pièces.
« Quand je lis un livre, mon petit jeu est d’imaginer les bijoux que porterait l’héroïne : Chloé de l’écume des jours, Lolita de Nabokov, Paquita de Balzac, Hélène d’Homère… Toutes m’ont inspiré des modèles, eux-mêmes empreints d’un trait de caractère, d’un univers, d’un détail… »
Car Louise aime les bijoux qui ont une histoire. Ses préférés sont d’ailleurs ceux transmis par sa mère et sa belle mère… « J’aime aussi ces bijoux vintage car ils sont différents, les tailles sont brutes, naturelles… ».
On ne dira pas que les bijoux de Louise sont « simples » car ils sont recherchés, on ne dira pas qu’ils sont « discrets » car on les remarque, mais pour autant ils ont ce charme délicat et sobre, un peu comme « la parisienne ».
La nana d’paname pour Louise est d’ailleurs « une fille simple avec une touche d’originalité. Bien dans ses baskets. En baskets oui, le confort c’est important ». On adhère à cette vision d’une féminité efficace et non précieuse.
Photo credit : Nelson Tiberghien
Assistant : Clémentine Passet
Model : Moon Kyu Lee
Mua/hair : Valentina Li
Stylist : Chloé Dupuy
Et la suite ? Ecrire l’histoire de la boutique, un nouveau chapitre important, qui promet pour bientôt des collaborations (entre autres choses). Et surtout, des bijoux. L’autodidacte qui a beaucoup appris depuis (une autre passion) veut attaquer le travail de l’or et de l’argent. Après tout il reste beaucoup d’héroïnes littéraires dont rêver les parures.
Louise écrit son propre roman à la soudure, et on lui prédit un avenir en plusieurs tomes…
Vous pouvez craquer pour les bijoux Louise Damas à l’atelier couronnes, sur l’e-shop de la marque et dans les points de vente où la marque est distribuée (comme Sept Cinq ou l’Exception).
Crédits photo à la une : Alix de Beer